Celui-ci demande un plan d'action pour accélérer l'utilisation de la chaleur naturelle sous nos pieds et son intégration dans le mix énergétique. «Le Conseil national a reconnu qu'il fallait maintenant avancer de manière conséquente et coordonnée avec la géothermie», explique Barbara Schwickert, présidente de Géothermie-Suisse.

Le Conseil fédéral avait auparavant recommandé de rejeter le postulat. Katja Christ : «C'était à mon avis une erreur d'appréciation du Conseil fédéral, le Conseil national a maintenant pris la bonne décision avec clairvoyance».

25% des besoins en chaleur de la Suisse
La géothermie est importante pour la réalisation des objectifs climatiques ainsi que pour l'approvisionnement énergétique de la Suisse, car environ la moitié de la consommation d'énergie du pays est pour de la chaleur et, actuellement, près des trois quarts de cette chaleur est produite à partir de sources d'énergie fossiles importées. En tant qu'énergie locale, neutre en CO2 et disponible 24 heures sur 24 par tous les temps, la géothermie peut couvrir de manière rentable 25% des besoins en chaleur de la Suisse. Aujourd'hui, ce chiffre est de 5%. De plus, la géothermie permet de stocker la chaleur excédentaire en été et de l'utiliser en hiver.

L’exemple de Munich et de Paris
Dans des régions comme Paris et Munich, ce potentiel a déjà été reconnu et cette chaleur naturelle est utilisée avec succès. Des millions de personnes sont chauffées par la chaleur géothermique.

Deux réseaux à distance en Suisse
En Suisse, deux installations sont en service pour l'utilisation directe de cette chaleur : depuis trente ans, la géothermie fournit de la chaleur au réseau de chauffage urbain de Riehen près de Bâle et depuis deux ans, elle alimente des serres à Schlattingen TG. La conseillère nationale Katja Christ habite à Riehen et sa maison est chauffée par le réseau de chauffage urbain géothermique. Pour elle, une utilisation intelligente de la géothermie va de soi.

Feuille de route
«Le potentiel de multiplication est grand», dit Christ. «L'adoption de mon postulat permet maintenant de réunir en un tout cohérent les différentes actions éparses au niveau de la Confédération et des cantons dans la feuille de route que j'ai demandée, et la Confédération doit y jouer un rôle de chef de file». Les conditions géologiques ne suivent par exemple pas les frontières cantonales et les différentes procédures dans les cantons ont un effet inhibiteur. «La Confédération doit donner des impulsions pour accélérer la coordination transcantonale. Une vision globale doit permettre d'identifier les interfaces qui coincent et de proposer des solutions en impliquant les différentes parties prenantes à travers les différentes institutions».

Financement du risque géologique de ne pas trouver la ressource
Une stratégie systémique d'intégration de la géothermie dans le mix énergétique a également d'autres effets positifs. «Des approches à plus grande échelle, dépassant les frontières politiques des communes et des cantons, permettent de passer d'un développement projet par projet à développement par portefeuille de projets. Cela ouvre d'autres perspectives, par exemple pour le financement du risque géologique de ne pas trouver la ressource, ainsi que pour l'utilisation en cascade et le couplage sectoriel», ajoute Barbara Schwickert, présidente de Géothermie-Suisse.

Texte : ee-news.ch, source : Géothermie Suisse

Wir freuen uns, wenn Ihnen dieser Beitrag einen Mehrwert brachte. Unterstützen Sie uns – auch per Twint! >>